fiche bio
Gustave Flaubert, grand écrivain du XIXème siècle est l’auteur du roman Madame Bovary paru en 1857. Il appartient au mouvement du réalisme. Dans ce mouvement littéraire, il s’agit de reproduire le plus fidèlement la réalité. Le roman se tourne résolument vers le quotidien, l ‘insignifiant, le laid. C’est ainsi que dans Madame Bovary, Flaubert s’ingénie à exploiter un sujet médiocre et terne. Comment Flaubert parvient-il, à travers cette scène de repas, à dégager la personnalité de son héroïne et à porter un regard ironique sur le milieu aristocratique ? Dans un premier temps nous montrerons que le point de vue interne est une façon de révéler le personnage d’Emma. Puis nous analyserons le regard distancié porté sur le milieu aristocratique.
Ce texte présente une scène de repas dans le milieu aristocratique. Cette scène est idéalisée car le point de vue d’Emma est extérieur à ce milieu. Le lecteur ressent un sentiment d’émerveillement. Flaubert donne une vision subjective : il nous fait part d’une présentation ironique de ce milieu.
Emma décrit des choses vues par ses yeux, sa sensibilité, son ressenti, ce qui nous montre qu’elle est dans le point de vue interne « Emma se sentit » (l.3), « Madame Bovary remarqua » (l.14). Lors de cette scène de repas, Emma fait appel à trois des cinq sens. Premièrement, elle nous fait part de son sens du toucher comme on le voit à la ligne 3 « enveloppé par un air chaud », et à la ligne 25 « Emma frissonna de toute sa peau en sentant ce froid dans sa bouche ». Flaubert souligne aussi son important sens de l’odorat : « mélange de parfums de fleurs et du beau linge » (l.3-4) puis « fumet des viandes et de l’odeur des truffes » (l.4), ce qui nous donne une sensation agréable. On peut constater que le parfum des gens, les décors passent avant la nourriture. Emma fait également part de son sens visuel en nous décrivant des objets de la table comme « les bougies » (l.4) et « les cristaux à