Texte 4
Charles Baudelaire, Les Fleurs Du Mal (1857), "Bohémiens en voyage"

Introduction
Dès le XVème siècle, les tziganes inspirent fascination. Les chroniqueurs les présentent comme mates de peau, mal vêtus et poilus. Cet intérêt et inquiétudes intéressent les artistes. Courbet est le premier à se désigner comme bohémiens, viendra ensuite Baudelaire, Verlaine et Rimbaud. Charles Baudelaire est un auteur du XIXème siècle qui a participé à la bohème. Son œuvre, Les Fleurs du Mal est un recueil passe devant la chambre correctionnelle pour outrage aux bonnes mœurs et offense à la morale publique. Six poèmes sont alors retranchés et Baudelaire en ajoute 35 dans l’édition de 1861 composé définitivement de 129 poèmes. Suite à cette condamnation Baudelaire se sent comme un poète maudit. Il met donc en place dans ce recueil une dualité entre le bien et le mal, le Spleen et l’Idéal. Dualité présente dans le titre de la partie à laquelle appartient le poème. Ce poème "Bohémiens en voyage" appartient donc à la plus grande partie « Spleen et Idéal ». C’est le sonnet 13, un sonnet marotique où Baudelaire présente une peinture des bohémiens considérés avec méfiance. I. Un tableau pittoresque 1. Des personnages bien croqués

-Baudelaire s’inspire d’un tableau de Jacques Callot ("Bohémiens en marche" en 1651 pour sous-titre Ces pauvres gueux pleins de bonnes aventures il dessine un campement, une tribu voyageant à cheval et un enfant attaché dans le dos d’une bohémienne, Baudelaire tente de les peindre mais sans couleur
-Croqués signifie peindre sur le vif, les personnages ici sont saisi en groupe et en mouvement, sur le vif
-Le titre implique un groupe, vers 1 à l’attaque du poème implique une pluralité et le terme "ces voyageurs" mais aussi l’idée de mouvement comme "emportant ses petits" -L’emploi des participes passés montre une action en train de s’accomplir
-Chariots diérèse montre l’errance sans fin et correspond aux roulottes de Callot
-Lenteur