Après l’étude du pouvoir du point de vu des acteurs, nous nous interrogerons ici sur les contraintes structurelles qui caractérisent les situations de relations de pouvoir dans une organisation. Jusqu’où peuvent-elles être déterminantes dans les relations de pouvoirs entre acteurs dans cette organisation ? Dans une organisation donnée, les individus agissent dans des objectifs collectifs, au nom de l’organisation, mais tout en déployant des relations de pouvoir entre eux pour atteindre leur propres objectifs. Leur poursuite de pouvoir les uns sur les autres n’a de sens qu’à l’intérieur même de ces objectifs collectifs. Ils en deviennent une contrainte et délimitent le cadre des relations de pouvoir. L’organisation par sa structure propre et ses règles permet des zones d’incertitude, appelées dans le cas d’une organisation, zone d’incertitude organisationnelles. Ces ‘‘interstices’’ ou ces ‘‘jeux’’ rendus possibles par la structure de l'organisation et son règlement donne accès au pouvoir aux acteurs qui les contrôlent. L’organisation situe donc où des relations de pouvoir peuvent avoir lieu, c’est-à-dire là où elle génère des zones d’incertitude organisationnelles. Celle-ci permettent aux acteurs de les utiliser dans le cadre de relations de pouvoir dans le but d’atteindre leurs propres objectifs. ‘‘Enfin l’organisation régularise le déroulement des relatons de pouvoir’’ (p.79) du fait est qu’elle affecte par son organigramme et sa réglementation les atouts possibles d’utiliser pour chaque individu dans des relations de pouvoir. D’autre part elle rend leurs actions prévisibles du fait est qu’elle détermine leurs enjeux; ‘‘(...) c’est-à-dire ce que chacun peut espérer gagner ou risque de perdre en engageant ses ressources dans une relation de pouvoir’’ (p.80-81). Toutes les ressources ou atouts ne sont pas pertinents et mobilisables par tous. Tout d’abord, l’organisation définit les atouts comme mobilisables ou non selon ses objectifs propres et selon la