Alcools de Guillaume Apollinaire

Alcools est un recueil de poèmes, écrit par Guillaume Apollinaire, condensant 15 ans d’écriture poétique, il fut parut en 1913. Ce recueil peut être considéré comme le point de départ de la poésie du XXe siècle. Prenant place dans un courant d’innovation artistique, Alcools reflète la sensibilité de son écrivain habité par les souvenirs de ses amours défuntes telles que Annie Playden ou Marie Laurencin, celles-ci procurent une véritable mélancolie qui, entre tragique, humour et fantaisie, s’ancre dans une expression lyrique distanciée.

I- LA SOUFFRANCE AMOUREUSE
II- LA VIE MODERNE
III- LE VOYAGE ET L’ERRANCE
IV- LA QUETE DE SOI
V- L’AUTOMNE

I- LA SOUFFRANCE AMOUREUSE

Dans le recueil Alcools, le sentiment amoureux est présent dans un grand nombre de poèmes, il est souvent associé à la souffrance et nom à la joie. Ainsi, dans « La Chanson du Mal-Aimé », Apollinaire fait référence à l’amour d’une gouvernante qu’il a rencontré en Allemagne, Annie Playden « Lorsque le faux amour/ Et celle dont je suis encore amoureux/ Heurtant leurs ombres infidèles/ Me rendirent si malheureux » (« La Chanson du Mal-Aimé », Un soir de demi-brume…, v.37-38-39). Cette souffrance de l’amour non partagé est exprimée dès le premier poème du recueil, dans « Zone », l’amour est qualifiée de honte et est comparé à une sorte de maladie, « Tu as souffert de l’amour à vingt et à trente ans/J’ai vécu comme un fou et j’ai perdu mon temps / Tu n’oses plus regarder tes mains et à tous moments je voudrais sangloter » (« Zone », v.117-118-119). Cette souffrance est si intense aux yeux du poète qu’elle prend un caractère universel, comme si Apollinaire voulait partager son sort avec tous les hommes « Ces femmes ne sont pas méchantes elles ont de soucis cependant/ Toutes même la plus laide a fait souffrir son amant » (« Zone », v.138-139). Dans quelques poèmes, Apollinaire nous livre la vision d’harmonie et de bonheur à laquelle il aspire, il nous les décrit