Le contexte de rédaction de Claude Gueux :

– À un peu plus de trente ans, Victor Hugo est un auteur reconnu, qui s’est essayé à tout les genres littéraires, y compris aux écrits non fictionnels. En 1829, il a rédigé Le Dernier Jour d’un condamné, premier pas dans une lutte sans trêve contre la peine de mort à une époque où les exécutions, couplées à un système judiciaire très défavorable aux petits gens, étaient fréquentes.
– En France, le débat sur la peine de mort a resurgi en 1830 et, le 28 avril 1832, le code pénal à entériner une abolition partielle par la suppression de neuf cas passibles de la peine capitale et par la généralisation des circonstances atténuantes.
– L’action de Victor Hugo est donc celle d’un homme en prise avec l’actualité de son époque. S’il refuse la peine de mort, c’est au nom de valeurs morales et chrétiennes.

• Genèse de l’œuvre
Pistes de réflexion: • le fait divers ; • la date du fait divers, celles d’écriture et de publication de la nouvelle ; • le support de la première publication, ses destinataires, son but ; • la lettre du négociant, ses destinataires, son but.

Victor Hugo s’éloigne très peu du fait divers. Claude Gueux est un voleur récidiviste qu’un délit (le vol de vêtements) conduit une nouvelle foi en prison. Il tue le chef des ateliers, M. Delacelle, et, en mars 1832, est exécuté à Troyes. Victor Hugo, le 6 juillet 1834, publie son texte dans La Revu de Paris, un journal. Il y a donc un décalage temporel de deux ans entre le fait divers et son récit.
Le texte de Victor Hugo mêle le documentaire et la fiction: Victor Hugo, s’il assure qu’il se contente de répéter des faits réels, se livre à un travail de romancier puisqu’il fait de Claude Gueux un personnage et de son parcours une histoire exemplaire. Il choisi de publier ce récit dans un journal : ce n’est pas innocent. Il espère ainsi toucher une large population, pas uniquement les lettrés ou les Parisiens.
En choisissant ce support (et non le