Fiche de lecture "Conflits et risques de conflits liés à l’eau en Afrique "
II - But : Dans cet article, l’auteur tente de démontrer que l’eau peut être, dans un contexte géographique, politique et économique, une source de conflits, ou du moins, une source additionnelle parmi d’autres dans la naissance d’un conflit. En s’appuyant sur des faits historiques en préambule, l’auteur montre que l’eau a déjà été au cœur de certains conflits, qu’elle a été la raison ou le moyen de faire la guerre. M. Bouquet se place alors dans une perspective africaine pour évaluer l’importance d’une telle ressource et surtout, quels problèmes peut-elle engendrer aujourd’hui et demain.
III - Thèse : Dans le cadre africain, les bassins transfrontaliers sont ou peuvent être à l’origine de conflits entre États. À cela, s’ajoutent les différentes utilisations, les transferts à grande échelle et la marchandisation de l’eau qui sont aussi des facteurs avérés ou potentiels de conflits.
IV - Principaux arguments :
Premier argument : Les bassins transfrontaliers : suite aux indépendances africaines ceux-ci ont été divisés entre plusieurs États et ainsi se pose la problématique d’une utilisation équitablement partagée. D’autant plus que selon la position géographique, un État peut-être avantagé ou non, c’est-à-dire en amont ou en aval du cours d’eau. L’Égypte a profité du Nil tout au long de son histoire et le fleuve est toujours aussi important aujourd’hui. Cette prospérité due au Nil ne tient officiellement qu’à un accord de 1959 avec le Soudan, juste en amont de l’Égypte. Et accord n’a pas empêché certaines tensions entre les deux pays, notamment avec la volonté soudanaise de construire un barrage. Et plus en amont, c’est onze pays qui sont tributaires de cette