fiche de lecture emilio gentile
Emilio Gentile est un historien d’origine italien qui a été élève du célèbre chercheur du fascisme Renzo De Felice. Il est professeur d’histoire contemporaine à Rome, mais il a aussi enseigné en France, en Australie et aux Etats-Unis. Il a commencé sa carrière pendant les années ’70, avec ses importants écrits à propos de l’histoire italienne et, en particulier, de l’âge giolittienne et du fascisme. A propos de ce dernier, Gentile a contribué à changer radicalement l’historiographie relative à cette période et l’interprétation socio-politique de ce régime. Pendant ces dernières années il a consacré ses recherches à l’étude de la notion de la sacralisation de la politique, pas plus seulement comme un concept lié au totalitarisme, mais surtout comme un fait qui caractérise certains états démocratiques et contemporains plus puissants.
L’ouvrage dont ce bref écrit s’occupe, Les religions de la politique, concerne une attentive analyse à propos de ce que l’autour appelle « sacralisation de la politique » : c’est-à-dire le processus pour lequel la politique va couvrir aussi une entière sphère des valeurs, des vérités et buts qui caractérisent le cœur des religions – c’est pour ça qu’on va définir la forme, la plus particulière, de sacralisation comme « religion de la politique» – et qui s’accompagnent à une série de « croyances, mythes, rites et symboles » capables de signer profondément la vie et définir « le sens et la fin ultime de l’existence humaine, en subordonnant le destin de l’individu et de la collectivité à une entité suprême »1.
La recherche de Gentile, donc, à travers l’étude aussi des citations et exemples représentatifs, regard l’histoire de la politique et de la société civile d’au moins quatre siècles : à partir des grands révolutions, américaine et française, où la religion de la politique est née, jusqu’à les deux guerres mondiales et la période immédiatement successive, où elle ressemblait