Le Mariage de Figaro

I- La représentation
Le Mariage de Figaro est une pièce qui propose un spectacle total, caractérisé par les mouvements, la vivacité des dialogues et par la musicalité. Le texte est constitué du discours des personnages, de leurs sentiments ou états d’âmes, des tonalités de voix différentes, des didascalies directes ou indirectes qui non-seulement aident le lecteur à mieux comprendre les personnages et la situation dans laquelle ils se trouvent mais qui nous indiquent que cette pièce a été écrite dans le but d’être un jour représentée. De plus le mouvement, la vivacité des dialogues et la musicalité nous confirme bien le souhait d’interprétation de cette pièce par l’auteur.
II- Renversement, échange de rôle et travestissement
La scène 7 de l’Acte 5 présente un quiproquo dans lequel le comte est la victime. Le comte croyant parler à Suzanne, parle en fait à sa femme et lui fait des confidences qu’il ne lui aurait jamais faites en temps normal. Le comte exprime ses vrais sentiments, il ne cherche pas l’amour mais le plaisir auprès des femmes qu’il courtise. De plus il réduit la femme à un rôle de séduction, au service du plaisir masculin. Il utilise la loi de la « nature » pour justifier tous le adultères masculins et généralise sa conduite scandaleuse au reste de l’humanité et bien sûr les femmes ne doivent pas faire la même chose. Dans cette scène, Beaumarchais dénonce la condition féminine et les idées libertines du 18e siècle.
Dans les scènes 6; 7 et 8 le travestissement de Chérubin met en valeur la ruse et l’intelligence féminine de façon à dévaloriser les valeurs masculines.
III- Le genre de la pièce
Dans Le Mariage de Figaro, Beaumarchais affiche sa fidélité au théâtre classique. Figaro, le valet, est l'émule du Scapin rusé de Molière, l'intrigue du mariage est un moteur courant de ce genre théâtral, et les règles d'unité de lieu, de temps, et d'action sont respectées.
Cependant l'auteur choisit une dramaturgie complexe,