Fiche de lecture
Tout d’abord, comme nous le rappelle P. Bruckner, l’acte de charité semble avoir changé de statut. Autrefois, celle-ci était souvent associé à l’acte et au devoir du « bon chrétien », agissant selon sa foi et sa morale avec gratuité, comme simple don, sans rien en attendre en retour, du moins directement et immédiatement. Cette charité était alors un devoir moral, souvent vécu plus ou moins comme une contrainte, mais aussi effectuée avec discrétion et humilité.
Aujourd’hui, ce que l’auteur du texte appelle « l’ancienne philanthropie rébarbative » semble avoir désormais fait place à une autre forme de charité, sortie de l’ombre et arrivée sur nos écrans.
En effet, l’on retrouve dans de nombreux programmes TV et ce, que ce soit sur les chaînes privées ou publiques, de nombreuses émissions à but caritatif, cependant leurs types restent très variés. Certaines constituent un évènement annuel comme par exemple le Téléthon ou le spectacle donnés par les Enfoirés pour les restos du cœur, ou encore le concert pour Sidaction.
Ces émissions sollicitent donc dans la majorité la participation de célébrités sous différentes forme : culture générale, prestation d’un spectacle (concert), parfois juste par leur présence ou par leur participation à un programme où elles doivent se confronter à un environnement différent de leur quotidien. Ainsi, ces nombreuses émissions mêlent la charité et le divertissement, le jeu, le compétition.
Mais tout comme le dénonce P. Bruckner pour le Téléthon avec ces personnes ordinaires qui réalisent des exploits et tentent de récolter le plus d’argent possible, on peut s’interroger sur les véritables valeurs