Fiche de lecture
Ma chère Anne, Je profite d’un calme « relatif » pour t’écrire ces quelques lignes. Ces derniers jours, j’ai combattu en première ligne. La bataille a été très rude, mais nous l’avons emportée sur l’ennemi et l’offensive générale allemande a échouée le 9 avril. Rassure-toi, ton frère et moi ne sommes point blessés. Nos tranchées nous ont permis d’être en sécurité, même si elles ne sont pas confortables ; mais il ne faut pas se plaindre, nous sommes en vie c’est le principal. La semaine dernière, Jacques m’a appris à fabriquer des lampes à pétrole à partir de grenades vides, j’ai également prêté main forte à l’infirmerie pour me rendre utile. J’ai réussi grâce aux gâteaux que tu m’as envoyés à mettre un peu de baume au cœur à mes compagnons. Le ravitaillement est arrivé hier, pour notre plus grande joie. Nous avons donc pu « fêter » notre petite victoire. Roger n’a pu écrire à sa femme car ici le papier se fait rare, pourras-tu la rassurer et lui dire qu’il a survécu à l’assaut ? N’aie aucune inquiétude pour moi, je fais mon possible pour améliorer la vie dans la tranchée, et j’essaie d’être le plus courageux et rusé possible pour sortir indemne de toutes les batailles. Il ne passe pas une journée où je ne pense pas à toi et à notre fille. J’espère que vous ne souffrez pas trop de cette guerre.
C’est l’espoir de vous revoir et de vous serez dans mes bras qui me donne la force de me battre pour rester en vie.
Ton mari, Jean.
Ton mari, Jean.
Bien