1) Tout d'abord, à la lecture du premier chapitre Salvatore Piracci, commandant d'un navire d'interception d'embarcations clandestines sur les côtes italiennes commence la narration. Cette narration se présente comme omnisciente. Au deuxième, Soleiman jeune soudanais chercheur d'espoir apparaît comme un second narrateur, en employant le pronom personnel « je », nous rencontrons une focalisation interne. Une alternance des points de vues est créé grâce à la présence des deux narrateurs.

2) Pour commencer son roman, Laurent GAUDE nous emmène en Italie et plus particulièrement à Catane, en Sicile. Puis direction l'Afrique à Al Zuwara en Lybie, à Ghardaïa en Algérie et en enfin au Maroc. L'itinéraire des deux héros est le même sauf qu'il n'est pas prit de la même manière, il est inversé.
En ce qui concerne la situation temporelle, les indices restent faibles. Cependant, l'histoire est contemporaine, elle reflète notre actualité. En effet, nous savons que le Vittoria est passé en 2004 et que le récit se passe deux ans plus tard, on en conclu qu'elle se passe en 2006.

3) Nous pouvons distinguer deux histoires, en premier celle de Salvatore Piracci, homme d'une quarantaine d'années travaillant comme gardien de la citadelle d'Europe. Depuis vingt ans il surveilles les frontières maritimes de la côte sicilienne avec un objectif: arrêter les bateaux d'immigrés. Mais un jour, où il se promène dans les rues de Catane une femme qui l'avait déjà croisé auparavant l'interpelle. Cette femme lui fait la demande particulière de lui procurer une arme. Il lui confie ses maux et cette envie de vengeance sur celui qui a volé la vie de son bébé, cette idée de revanche est la seule chose qui lui donne la force de vivre. Cette rencontre bouleverse Salvatore. De plus, un jour un immigrés lui demande de l'aide, il refuse. Ce refus le ronge de culpabilité, il décide donc de quitter son pays natal pour rejoindre l'Afrique et vivre le chemin inverse d'un clandestin.