Fiche Femme de prisonniers de guerre 1940-1945, Fishman
SARAH FISHMAN
5 années de séparation et le long éloignement des époux n’ont-ils pas été l’occasion de responsabilités nouvelles, une expérience de liberté, une étape d’émancipation souvent portées au crédit de la guerre ?
≈ 2 000 000 de soldats fçs faits prisonniers pdt la Bataille de France de 1939-40 800 000 femmes – épouses et fiancées – plongées dans l’attente, cinq années durant.
Quelle fut l’expérience de ces femmes sous le régime de Vichy et sous l’occupation allde ? Quel bouleversement social entraîna l’éloignement temporaire du soutien de famille traditionnel ?
Plaidoyer de ces « muettes ». Ces femmes jouèrent le rôle de leur époux absent et créèrent leurs propres associations d’entraide. Toutefois, la guerre ne leur ouvrit pas d’espace de liberté, à cause des multiples contraintes matérielles et morales qu’elles durent affronter seules.
Etude menée à partir de témoignages des familles des anciens prisonniers de guerre, de leur correspondance.
Objets d’étude de l’ouvrage : les liens entre politique de guerre et politique des sexes
- les conditions de vie matérielles objectives des épouses de prisonniers
- l’interprétation culturelle subjective de leur expérience sous le régime de Vichy.
LE TRAUMATISME DE LA SEPARATION
1939-40, série d’épreuves : exode puis défaite puis captivité des époux.
1941-43 : stabilité dans la vie des femmes sous l’occupation
1944 : reprise des combats retour des épreuves
Le choc de la guerre puis de la défaite
- Prisonniers lors de l’attaque de PB et Belgique + le 15 mai lors de la prise de 3 villes-clé – Monthermé, Dinant et Sedan – déroute des « petits paquets » envoyés par le Haut commandement.
Mai : échec allié dans la tentative de reconstituer la ligne de front les All avancent dans 3 directions, anéantissent le reste des armées et font un nb record de prisonniers.
Alliés repoussés à Dunkerque ; 330 000 Britanniques et 130 000 Fçs échappent aux All, mais