Fiche lecture heidegger kant
Première section- Le point de départ de l’instauration du fondement de la métaphysique §1- Le concept traditionnel de la métaphysique Comme la métaphysique a pour objet l’étant en général et l’étant suprême, objet qui importe à tout homme, elle est la science dont la dignité est la plus éminente, la reine des sciences. En conséquence, son mode de connaissance doit être parfaitement rigoureux et absolument contraignant. Cela exige qu’elle se conforme à un idéal de connaissance correspondant, que l’on estime réalisé dans la connaissance mathématique. Cette connaissance est rationnelle et a priori au plus haut point puisqu’elle est indépendante de l’expérience contingente. C’est donc une science rationnelle pure. §2- Le point de départ de l’instauration du fondement dans la métaphysique traditionnelle L’instauration du fondement se conçoit comme la mise en lumière de l’essence d’un comportement à l’égard de l’étant, comportement dans lequel ce dernier se manifeste en lui-même. C’est donc à partir de là que toute énonciation relative à l’étant devient susceptible d’être prouvée. Ce qui rend possible le rapport à l’étant (connaissance ontique) est la compréhension préalable de la constitution de l’être, la connaissance ontologique. Révolution copernicienne : l’instauration du fondement de la métaphysique en totalité équivaut à dévoiler la possibilité interne de l’ontologie. La connaissance ontique ne peut s’égaler à l’étant que si cet étant est déjà manifesté auparavant comme étant, c’est à dire si la constitution de son être est connu. C’est à cette dernière connaissance que les objets, c’est à dire leur déterminabilité ontique doivent se conformer. La manifestation de l’étant (vérité ontique) dépend du dévoilement de la constitution de l’être de l’étant (vérité ontologique) ; jamais la connaissance ontique ne pourra d’elle-même se conformer aux objets, parce que sans la connaissance ontologique elle ne dispose même