Fiche technique : les élections législatives française de 1993
« L’Assemblée élue était la plus à droite qu'ait connue la France depuis plus d'un siècle, plus que la Chambre bleu horizon élue en 1919 après la guerre et même que l'Assemblée sortie des urnes en juin 1968 ». (René Rémond)
Le contexte
Un an après les élections régionales de 1992, les élections législatives de 1993 confirment les principaux traits dégagés un an auparavant : il y a éclatement du système des partis et du vote, méfiance et/ou rejet du système politique (période agitée de nombreux scandales notamment l’affaire du sang contaminé) et défaite historique de la gauche dans son ensemble mais principalement du Parti Socialiste.
La campagne
La campagne se caractérise par une impression de langueur, d’absence de suspense, en bref, les élections semblent jouées d’avances. La visibilité des forces politiques est légèrement en faveur du PS mais celle de l’Union Pour la France (liste commune regroupant principalement le Rassemblement Pour la République et l’Union pour la Démocratie Française) en reste proche. La campagne du PS est dispersée et sans coordination véritable, plus apte à critiquer le programme de l’opposition qu’à en proposer un. Ceci est probablement dû aux tentatives de résolution des difficultés économiques et des conflits sociaux et cela se ressent dans les sondages, très négatifs. La campagne de l’UPF est marquée par 3 éléments : critique du bilan socialiste, résultats de sondages constamment favorables et offre électorale riche en enjeux politiques.
Les résultats
La victoire UDF-RPR + divers droites rassemblés au sein de l’UPF ne constitue pas une surprise, toutefois elle reste spectaculaire, véritable raz de marée inégalé sous la Vème République.
Jamais sous doute dans l’histoire politique Française ne s’est exprimée une telle désaffection à l’égard du pouvoir en place.
Autre phénomène notable : jamais lors d’élections législatives, les forces politiques qui se situent à la périphérie n’avaient,