Les Lumières au XVIIIe siècle

Lecture analytique

Introduction:
Candide arrive à Surinam après avoir séjourné au pays de l'Eldorado dans lequel règne le bonheur et l'égalité entre les hommes.
Candide sort d'un monde de respect pour entrer dans un monde de torture et le contraste souligne d'autant plus la situation de l'esclave.
Ce passage semble n'être qu'un simple constat.
Voltaire ne s'attaque pas uniquement à l'esclavage.

Comment en affectant la froide objectivité du constat, Voltaire, parvient-il à dénoncer l'horreur de m'esclavage?

La rencontre : le ton du constat? A. le constat dans le récit
Narrateur externe à la P3 qui paraît ne pas prendre parti.
Esclave caractérisé seulement par le physique.
Juxtaposition vêtements / mutilation = au même plan
→ description banale de ce que l'on voit
Insistance par tournure restrictive (n'ayant plus que) sur un détail de couleur (bleu)
→ froide objectivité, insistance sur l'habit et pas sur la mutilation.
L'esclave expose lui-même son cas de façon résignée et calme
Rapport maître esclave :
Maître présenté en apposition ( " Mr Vanderdendur, le fameux négociant " = périphrase didactique) → l'esclave valorise son maître
Ton calme + présent de généralité pour énoncer sa situation
" On nous donne … jambe. " = habitude, répétition
Parallélisme entre 2 subordonnées : " Quand nous travaillons aux sucreries … on nous coupe main // Quand nous voulons nous enfuir … on nous coupe la jambe "
→ Lien cause (quand)-conséquence (on nous coupe)
Neutralité soulignée par le lien temporel " quand " qui empêche toute indignation :

→ Quelque soit la situation il n'y a pas d'émotion
→ Cache la situation pathétique

B. Le ton de la neutralité de la neutralité permet de mieux faire éprouver au lecteur la cruauté du sort réservé à un esclave.
Le narrateur externe se rapproche de Candide (" pauvre ")
Au discours direct, Candide exprime un état horrible : l'esclave inspire la pitié.
Sobriété du discours