Fiches de lecture bac français
I. Eloge des « petites gens» (serviteurs)
a) Supériorité de la servante dans la maîtrise du langage (une tirade), s'adressant à des maîtres silencieux: Cléanthis très éloquente (convaincante et persuasive) malgré son parler familier (« Fi ») et son absence d'éducation: marques de l'éloquence: - Persuasive: interrogations oratoires (« Vous étiez tout cela, en valiez-vous mieux? Et que faut-il être donc? ») et exclamations («C'était bien la peine de faire tant les glorieux! »), imitation d'une joute oratoire en simulant échanges par stichomythies (« Riche? non; noble? non; grand seigneur? point du tout »), anaphore (« qui font les fiers, qui nous maltraitent, qui nous regardent comme des vers de terre, et puis, qui sont ... »), impératif (« Estimez-vous », « entendez-vous ») - Convaincante: arguments bien choisis, ton polémique très convaincant (voir Il), des sentences moralisatrices.
b) Elle se défend vis-à-vis de Cléanthis mais son propos est vite généralisant. Elle est porte parole de tous les serviteurs et pauvres gens « nous y voilà » »
c) Elargissement à tous les serviteurs : Les qualités des petites gens: Cléanthis rebondit sur le mot "exemple" : les humbles donnent l'exemple d'un comportement vertueux tandis que les privilégiés les méprisent. Le vrai mérite ne réside pas dans la richesse, le rang social des privilégiés, mais dans la bonté du coeur, "la vertu" et "la raison". Ce texte fait donc l'éloge de la vertu morale, qualité essentielle des gens du peuple: « Il faut avoir le cœur bon, de la vertu et de la raison; voilà ce qu'il faut, voilà ce qui est estimable, ce qui distingue, ce qui fait qu'un homme est plus qu'un autre ».
Il. Blâme des gens de la noblesse
a) Antithèse seigneurs/serviteurs
b) Ton polémique (termes dévalorisants + accumulations: «de pauvres gens que vous avez toujours offensés, maltraités, accablés, ...», interjections marquant la colère ... ) et ironique («