Fiction et diction
Gérard Genette affine sa problématique au fil de sa réflexion mais en vient à se demander ce qui fait d’un texte un objet esthétique.
Ainsi, il débute son article en relevant des points essentiels. D’une part, la réflexion qu’il construit tout au long de cet article ne porte pas sur la littérature en générale mais sur un seul de ces aspects à savoir « l’aspect esthétique » et d’autre part, la littérature prend forme autour du langage, elle est « l’art du langage ». A ce propos, il ajoute que la littérature se distingue des autres arts du fait que « de tous les matériaux que l’humanité peut utiliser à des fins d’art, le langage est peut-être le moins spécifiques ». En effet, on connait d’avantage le langage comme un outil de communication avec autrui. Il en vain alors à s’intéresser à la littérarité qui représente « l’aspect esthétique de la pratique littéraire ». Or, la pratique littéraire peut-être vu sous différent angles, il propose d’approfondir sa réflexion en se demandant en quoi ce qui fait d’un message verbal une œuvre d’art se distingue des autres pratiques verbales. De là, il pose une première question à savoir « Qu’est ce qui fait d’un texte, oral ou écrit, une œuvre d’art ? ». Il précise d’ailleurs la nature que celui peut avoir afin de souligner la valeur des différents registres de représentations. Ainsi, deux axes de réflexion découlent du premier problème soit quels sont les textes qui sont des œuvres c’est la théorie constitutive et à quelles conditions, ou dans quelles circonstances, un texte peut-il, sans modification interne, devenir une œuvre interprété comme la théorie conditionaliste de la littérarité. A la première théorie, Gérard Genette associe deux critères : l’un de thématique, l’autre de formel. Il choisit de traiter le premier critère à partir de la réflexion menée par Aristote. En effet, celui soulève le problème de la « spécificité littéraire ». Il tient comme théorie que le langage