Fida
Introduction Avant d’aborder les outils de gestion du risque dans le crédit à l’agriculture par le FIDA, il est important de replacer ce thème dans le contexte des modalités d’intervention du FIDA. Le FIDA finance ses programmes en accordant des prêts aux gouvernements. Il dispose à cet égard de trois catégories de prêts, aux conditions plus moins subventionnées en fonction du degré de développement du pays concernés. Le FIDA bénéficie également de la garantie du gouvernement dans ses opérations de prêts. Ces financements font eux-mêmes l’objet d’accord subsidiaires de prêts (il s’agit parfois également de subventions) entre le gouvernement et les partenaires de financiers identifiés dans l’accord de projet. Ainsi une institution de finance rurale peut-elle obtenir du gouvernement dans le cadre d’un programmes FIDA soit des subventions (pour son renforcements institutionnel, la formation etc…) soit un prêt pour financer son portefeuille de crédit, dans des conditions fixées dans l’accord subsidiaire de prêt. Ce prêt du gouvernement à l’institution financière est parfois octroyé sans risque de crédit pour cette dernière, par exemple dans le cas de crédit agricole à des clients pré-determinés (financement d’intrants) ; le gouvernement central ou les autorités régionales prennent alors explicitement à leur charge le risque de crédit. Dans d’autres cas, les institutions financières doivent assumer tout ou partie du risque de crédit. D’une manière générale, on peut constater une corrélation entre le caractère directif du crédit (vers certaines population ou pour certaines production) et la garantie octroyée par le gouvernement à l’institution prêteuse : sans cette couverture, l’institution financière tendra naturellement à sécuriser ses opérations (financement d’opérations commerciales de courtes durée etc…). Ces opérations de crédit à l’agriculture sous la garantie