Devoir de métaphysique :

Fides et Ratio 8, 19 & 22

I/Fides et Ratio, 8

Le numéro 8 de l’encyclique Fides et Ratio du Bienheureux pape Jean-Paul II rappelle que la Constitution Dei Verbum du Concile Vatican II se veut héritière des principes posés par le Concile de Trente et le premier Concile du Vatican. Cette Constitution explicite la notion d’intelligence de la foi en prenant comme perspective la Révélation divine ; pour ce faire, la Constitution s’appuie à la fois sur l’enseignement biblique et sur la tradition patristique.

Il s’agit de défendre la thèse des Pères du Concile Vatican I selon laquelle cette Révélation a un caractère surnaturel. Bien que la connaissance propre à la raison humaine soit capable par nature d’arriver jusqu’au Créateur, il existe également une connaissance propre à la foi. La vérité qu’exprime cette connaissance est fondée sur le fait même que Dieu Se révèle. En effet, si Dieu a choisi de Se révéler, c’est bien pour nous apporter, en quelque sorte, une connaissance différente de celle qui est véhiculée par notre raison humaine. De plus, nous tenons pour vrai ce qu’affirme la Constitution dogmatique sur la foi catholique Dei Filius du Concile Vatican I : Dieu ne trompe pas et ne veut pas tromper. Ce document est une réponse aux critiques rationalistes qui portent sur la négation de toute connaissance qui ne serait pas le fruit des capacités naturelles de la raison. Bien sûr, nous pensons ici à des philosophes comme Descartes, pour qui la validité d’une connaissance réside uniquement dans le fait qu’elle soit démontrable sur le plan mathématique ; nous pouvons aussi penser à Darwin, qui prétend pouvoir légitimement nier l’idée de Création et donc l’existence de Dieu suite à ses recherches scientifiques.

II/Fides et Ratio, 19

Le numéro 19 de l’encyclique s’appuie sur le verset du Livre de la Sagesse « La grandeur et la beauté des créatures font, par analogie, contempler leur auteur »