L’éloge de Figaro

Le mariage de Figaro écrit par Beaumarchais en 1778 met en scène les jeux de conflits entre maîtres et valets. L’on y retrouve les personnages du Barbier de Séville tels que le comte Almaviva, Suzanne, Figaro. C’est sur ce dernier personnage que nous allons nous pencher.

Le personnage de Figaro est des plus intéressants et des plus flatteurs. Homme du peuple et enfant trouvé, il laisse apparaître une intelligence rapide, une gaité sans limites et une ruse fine. Il sert également de fil conducteur à la pièce. Loin du simple personnage picaresque que l’on retrouve dans la tradition espagnole, il ne peut être considéré comme un domestique servile puisqu’il est le rival de son maître. Son amour pour Suzanne met donc en valeur son sens de la ruse, puisqu’il se voit contraint de l’utiliser pour pouvoir garder sa femme et déjouer ainsi les projets du comte qui veut en faire sa maîtresse. Il monte ainsi plusieurs plans ingénieux. De cette manière, il parvient à contraindre son maître à accepter officiellement son mariage avec Suzanne avec forces malices et logiques : il le dépeint en bon maître avec une ironie non cachée et ramène à sa cause tous les autres personnages présents sur scène, ne laissant plus aucun choix au comte Almaviva. Figaro apparaît rapidement comme le meneur du jeu, le personnage indispensable. Tous se laissent entraîner par sa bonne humeur qui ne le quitte jamais et ne peuvent qu’adhérer à ses projets audacieux. Ainsi, dès le début, Suzanne et la comtesse acceptent de l’accompagner dans ses fourberies incluant Chérubin, sans y opposer plus d’objections puisque ses desseins, en plus de se révéler adroits, leur paraît également des plus amusants.

Du haut de son rôle de simple valet, il se dresse contre les plus grands sans s’inquiéter de les tourner en ridicule, puisqu’il ne fait que déclamer le véritable fond de sa pensée.
Personnage satirique, il ne cesse de s’opposer à la noblesse, et en particulier à ses