Fil harmonie... pour sacre du printemps
De fils en aiguilles, du statut de fils me voici devenu père. Et mes fils, pressés de dénouer l'écheveau de la vie mettent à leur tour mes nerfs en pelote. Il n'y a qu'à voir ma bobine lorsque je les aperçois, dehors, en plein vent, insouciants et débraillés. « En avril ne te découvre pas d'un fil ! » dis-je en les obligeant à passer une veste. Et s'ils protestent, j'ajoute : « Vous vous taisez ! ». Mais oui ! C'est ça ! Taisez...taisez. Pour un peu, ces gosses au profil angélique me faisaient perdre le fil de mes pensées... Thésée ! Lui aussi, dans le labyrinthe suivait un fil ; celui d'Ariane qui le retenait attaché à la vie alors qu'il cherchait le Minotaure pour le passer au fil de l'épée... Ce qui devrait nous rappeler qu'avril étant le mois symbolisé par le signe du taureau, nous aurions tout intérêt à ne pas vouloir prendre celui-ci par les cornes. À défaut de Thésée, l'épée de Damoclès est au dessus de nos têtes et rien ne sert de provoquer les foudres célestes. Soyons prudents vous dis-je. Restons dedans, c'est-à-dire à couvert, ou couverts si nous nous aventurons au dehors dans le labyrinthe de l'existence.
D'ailleurs, quand mes fils seront plus grands, je leur dirai : « Sortez couverts ! ». Mais pour l'heure - car, en avril, il y a toujours un mai qui arrive avant l'heure, d'où notre précipitation à sortir découverts - mais pour l'heure disais-je, avant de laisser sortir ces garnements,