Fin de partie - beckett - les temps dans le récit
Dans un premier temps, nous étudierons l’écoulement du temps, puis dans un second temps, nous nous intéresserons à l’attente infinie des personnages pendant cette pièce.
Au cours de la pièce, le temps est retransmis dans l’action des personnages, qui le vivent très lentement et mal.
Au sein du texte, on retrouve diverses indications sur l’écoulement du temps. De nombreux éléments permettent d'en prendre conscience, mais leur accumulation divise l’unité temporelle en une attente infinie, figée. La métaphore « Les grains s’ajoutent aux grains, un à un, et un jour, et soudain, c’est un tas, un petit tas, l’impossible tas », accentue cette idée d’écoulement lent du temps, qui aboutit à une fin. La mise en scène, laisse paraître elle aussi un certain écoulement du temps. En effet, la didascalie « un temps » ne cesse de ralentir l’action, et est d’autant plus très fréquent dans son utilisation. Hamm annonce: « je suis mon cours »; on distingue alors à travers cette métaphore avec le fleuve, le passage du temps. Les personnages sont donc considérés eux-mêmes comme une image, une personnification du temps.
Ce temps qui s’écoule de façon lente, chez les personnages comme chez les spectateurs laisse ressentir une attente infinie…
La notion d’infini se retrouve à travers les personnages. Clov en a assez de Hamm qui raconte son histoire « depuis toujours » (, et c’est d’ailleurs « toujours la même chose ». La notion de temps dans le sens de repère dans la durée disparaît. En effet, les personnages confondent le jour et la nuit, et l’heure devient une heure éternelle : Clov « La même que d’habitude ». Cette partie qui se joue donc tout au long de la pièce semble être une partie interminable, la sortie des personnages semble être un