FL 12Lecons
Antoine PROST : Douze leçons sur l’histoire
(Paris, Le Seuil, 1996, 336 pp)
Introduction
(pp 7-11)
- Jusqu’à la fin des 1980’s, la réflexion méthodologique sur l’histoire en France = jugée inutile.
! pour les historiens, l’épistémologie = une affaire pour les philosophes
= adoption de la posture de l’artisan modeste
+ crainte de s’exposer à la critique des collègues auxquels ils paraîtraient vouloir apprendre leur métier
# les historiens allemands se sentant tenus de définir concepts et schémas d’interprétation mis en œuvre dans leur ouvrage.
- Changement de la conjoncture historienne
= éclatement de l’historiographie française
= 3 interrogations taraudant ses anciennes certitudes :
. les tentatives de synthèse semblent désormais illusoires et l’heure est aux micro-histoires
. vacillement de la prétention scientifique d’un Seignobos sous les coups d’un subjectivisme qui annexe l’histoire à la littérature, l’univers des représentations disqualifiant celui des faits
. l’entreprise unificatrice de Braudel et des partisans d’une histoire totale, qui récapitulait en elle l’apport de toutes les autres sciences sociales, a débouché sur une crise de confiance
=> crise d’identité de l’histoire à force d’emprunter à l’économie, la sociologie, la linguistique, l’ethnologie leurs questions, concepts et méthodes
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Chapitre I : L’Histoire dans la société française (XIX°-XX° s)
(pp 13-32)
L’Histoire = ce que font les historiens
! pas une essence éternelle, une idée platonicienne
! c’est une réalité elle-même historique, située dans le temps et l’espace : il n’existe pas une histoire dont les caractères traverseraient immuables les vicissitudes du temps, mais des productions que les contemporains d’une époque donnée s’accordent à considérer comme de l’histoire ! avant d’être une discipline historique, l’histoire = une pratique sociale
2 niveaux de lecture ex : la célèbre Introduction aux études historiques de Langlois et Seignobos = au 1er niveau un discours