Flaubert, madame bovary (1857) partie i, chapitre 7
On donnera ce passage à étudier sous forme de commentaire composé.
I. Questions
1) Vous ferez une étude exhaustive de la valeur des temps verbaux dans ce passage. Vous en induirez le(s) type(s) du texte. (2 p.)
2) Vous étudierez la composition et les éléments de la description. (2 p.)
3) Relevez un passage au discours indirect libre et commentez l’effet de style ainsi créé. (2 p.)
II. Vous ferez de ce texte un commentaire composé. Corrigé
1) L’absence de nouveauté, le piège du quotidien, de la vie familière et commune
a) Le souhait d’Emma
C’est un souhait de changement et de nouveauté : " Elle commençait par regarder tout alentour, pour voir si rien n’avait changé depuis la dernière fois qu’elle était venue. "
Cependant, l’exotisme, ce " sentiment du divers " (V. Segalen), est refusé au personnage.
b) Identité : des lieux de la durée de la flore de la faune
- lieux : " mêmes places ", pluriel de dénombrement.
- durée : " toujours clos "
- flore : est constituée ici de fleurs familières et communes de la campagne rouennaise. Pas d’exotisme romantique à la Chateaubriand. On ne part pas. Pas de sentiment de " lâcher tout ".
Quelles sont ces fleurs ?
Des " digitales ", que l’on trouve dans Le Lys dans la vallée, de Balzac. C’est une fleur commune à la campagne, dont on tire un remède utilisé dans les maladies cardio-vasculaires ; poison à forte dose. Discret effet d’annonce de la fin de Madame Bovary ? Mais c’est à l’arsenic qu’elle s’empoisonnera.
Des " ravenelles " : giroflées des jardins et radis sauvages ! La fleur prosaïque par excellence. Même la poésie champêtre semble refusée à Madame Bovary. Comparer avec la campagne idyllique de Rousseau ou mystico-religieuse de Chateaubriand.
Des " orties " : mauvaise herbe, plante agressive et antipathique, dont les paysans de l’époque tiraient pourtant d’excellentes soupes ; mais c’est encore une utilisation qui ramène au quotidien, à l’ignoble.
Du " lichen " : à la fois