Flaubert, réalisme et romantisme dans l'education sentimentale
Tout d’abord, on peut noter un certain pessimisme de la part de Flaubert à l’égard du romantisme. Toute son Education Sentimentale est, sinon une critique du romantisme, une dénonciation de ce courant qui, pour Flaubert, ne paraît pas, à lui seul, permettre l’aboutissement à l’art véritable. Après avoir démontré en quoi le romantisme est présent dans l’Education Sentimentale à travers la figure de Frédéric, il faudra s’attarder sur l’échec et la critique de celui-ci pour finalement montrer comment Flaubert parvient à surmonter cet « élan lyrique ».
Le romantisme à travers le personnage de Frédéric
Le personnage principal, Frédéric, lui qui ambitionne « d’être un jour le Walter Scott de la France », est l’incarnation même du romantisme. C’est un personnage à la fois rêveur et ambitieux. Il rêve principalement à Marie Arnoux, cette femme qu’il a rencontrée sur un « la ville-de-Montereau » alors qu’il rentrait à Nogent : « ce fut comme une apparition ». Depuis ce jour c’est elle qui dirige les pensées de Frédéric : il « ne songeait pas à autre chose »