Flexibilite emploi
En France, le CPE (contrat première embauche), a conduit à de nombreuses manifestations à son encontre au printemps 2006, et a finalement été retiré par le gouvernement. Il s’agissait d’un contrat de travail plus flexible, destiné aux jeunes de moins de 26 ans, permettant notamment aux employeurs de licencier sans cause. L’objectif étant de limiter le chômage des jeunes, qui reste très élevé. En effet, la flexibilité du travail, en hausse depuis les années 1980, notamment dans les pays « développés », est devenu un moyen pour les pouvoirs publics de lutter contre le chômage, mais permet également aux entreprises de s’adapter à leur demande et leur environnement. Si elle peut prendre plusieurs formes : quantitative interne ou externe ou qualitative, ses effets sur l’emploi, qui désigne les conditions juridiques qui institutionnalisent la place d’un individu dans la production, demeurent complexes, d’un point de vue économique et social. La flexibilité du travail permet-elle donc toujours de créer des emplois ? Ses effets sur l’emploi ne sont-ils que positifs ? Afin de répondre à ces questions, nous verrons dans un premier temps que la flexibilité du travail peut permettre de limiter le chômage, puis nous analyserons ensuite les effets pervers sur l’emploi qu’engendre cette flexibilité.
I. La flexibilité du travail peut permettre de limiter le chômage…
Selon les libéraux, héritiers des néoclassiques, plus de flexibilité doit aboutir à une diminution du chômage. Nous pouvons ainsi observer que les mesures de flexibilité prises, notamment en France se sont traduites par une diminution du chômage.
A. Selon les libéraux, un marché du travail plus flexible est une des solutions au chômage
La conception néoclassique du marché du travail offre un premier cadre théorique justifiant la flexibilité. En effet, en période de chômage, l’offre de