Fonction achats : un modele pour conduire le changement ?
Que la fonction Achats soit stratégique, c’est une évidence lorsque 50 à 80 % des coûts (directs et indirects) du compte de résultats, selon les entreprises - industrielles, de distribution ou de services -, sont constitués d’achats de produits, de prestations ou de services. Notamment, depuis 15 ans environ, beaucoup se sont recentrées sur leur « cœur de métier » en pratiquant une externalisation importante suite à l’analyse de leur chaîne de valeur, ce qui a abouti à l’augmentation du périmètre de responsabilité des achats. Ainsi, dans un contexte de concurrence aiguë et de globalisation accrue, les directions générales attendent aujourd’hui des directions Achats d’abord une contribution à la compétitivité de l’entreprise (par des économies d’achats, une diminution du coût total d’acquisition incluant aussi les coûts financiers liés au besoin en fond de roulement en amont et les coûts liés aux divers dysfonctionnements, qualité notamment). Avec le développement de la Supply Chain, l’accent a été mis aussi sur la recherche effrénée de flexibilité et de réactivité, ainsi que sur la maîtrise parfaite de la qualité achetée. En complément, les directions Achats ont dû beaucoup contribuer à l’innovation, notamment par leur connaissance des marchés fournisseurs, des nouvelles sources d’approvisionnement (en particulier dans les pays à bas coûts), des technologies actuelles et émergentes sur ces marchés, et par leur contribution effective au processus de développement des nouveaux produits. Enfin, les Achats doivent identifier et maîtriser tous les risques encourus par l’entreprise en amont de la « chaîne de valeur » : sécurité de l’approvisionnement, pérennité des sources d’approvisionnement, protection de l’innovation menée conjointement avec les fournisseurs et celle de la confidentialité des informations nécessairement partagées avec eux. Pour toutes ces raisons, la fonction Achats contribue totalement