Fondation au maroc
En remarques préalables, il paraît opportun de rappeler que: la réflexion sur une pratique n’a de sens qu’après une expérience personnelle suffisante et ne peut donc, dans un processus de formation, précéder la pratique l’excès de doute conduit assez souvent au scepticisme et par voie de conséquence à l’inaction il résulte des remarques précédentes qu’en formation on a besoin de quelques certitudes. I – Quelques généralités sur les évolutions de la pratique scientifique 1) le chercheur intervient dans un processus historiquement déjà largement amorcé dans un contexte de « morcellisation » et d’hyperspécialisation de la connaissance et de l’approche des problèmes; il ne participe souvent qu’à un ou deux maillons de la chaîne de la démarche scientifique; il y a donc une grande différence dans le processus d’élaboration des connaissances entre le positionnement d’un « Einstein » du début du siècle précédent et un chercheur « lambda » d’aujourd’hui. En contre partie, les moyens de diffusion et d’accès à la documentation, à l’histoire du domaine sont sans commune mesure avec ceux du passé. 2) Une autre évolution concerne les approches qui sont de plus en plus collectives dans des réseaux où les contributions sont complémentaires et concurrentielles. De ce point de vue, l’aspect compétition est souvent un moteur mais quelquefois un frein: les procédures de validation – évaluation des publications avec le système des « referee » anonymes et des « comments » en témoigne. Cette même idée est formulée de façon plus générale dans cette citation d’I. Stengers tirée de « L’invention des sciences modernes »: « l’activité scientifique intègre une forme de polémique et de rivalité, elle promeut un engagement qui lie intérêt, vérité et histoire ». 3) Les délais d’application des théories ou des concepts, ainsi que les délais de vulgarisation et