Fondements de la métaphysique des moeurs de kant
Fondements de la
Métaphysique des mœurs
(1785)
Traduction de V. Delbos (1862-1916)
Éditions Les Échos du Maquis, v. : 1,0, juin 2013.Note sur cette édition" 4
Préface" 5
Section I - Passage de la connaissance rationnelle commune de la moralité à la connaissance philosophique" 10
Section II - Passage de la philosophie morale populaire à la métaphysique des mœurs" 22
L'autonomie de la volonté comme principe suprême de la moralité " 52
L'hétéronomie …afficher plus de contenu…
Ainsi non seulement les lois morales, y compris leurs principes, se distinguent essentiellement, dans toute connaissance pratique, de tout ce qui renferme quelque chose d’empirique, mais encore toute philosophie morale repose entièrement sur sa partie pure, et, appliquée à l’homme, elle ne fait pas le moindre emprunt à la connaissance de ce qu’il est (Anthropologie) ; elle lui donne, au contraire, en tant qu’il est un être raisonnable, des lois a priori. Il est vrai que ces lois exigent encore une faculté de juger aiguisée par l’expérience, afin de discerner d’un côté dans quels cas elles sont applicables2, afin de leur procurer d’autre part un accès dans la volonté humaine et une influence pour la pratique ; car l’homme, affecté qu’il est lui-même par tant d’inclinations, …afficher plus de contenu…
C’est que la Métaphysique des mœurs doit examiner l’idée et les principes d’une volonté pure possible, non les actions et les conditions du vouloir humain en général, qui pour la plus grande part sont tirées de la Psychologie. Le fait que dans la Philosophie [391] pratique générale il est aussi question (bien à tort cependant) de lois morales et de devoir, ne constitue aucune objection à ce que j’affirme. En effet, les auteurs de cette science restent encore fidèles en cela à l’idée qu’ils s’en font ; ils ne distinguent pas, parmi les principes de détermination, ceux qui, comme tels, sont représentés tout à fait a priori par la seule raison et sont proprement moraux, de ceux qui sont empiriques, que l’entendement érige en concepts généraux par