Forces et faiblesses de la métaphore de la prison du psychisme
Points forts
1. La métaphore de la prison offre un ensemble de perspectives pour l’exploration de la signification cachée de nos organisations. Elle nous encourage à chercher sous la surface des choses les mécanismes et les modèles de domination qui prennent les gens au piège dans des modes d’existence insatisfaisants et à trouver les moyens de les transformer.
2. Elle permet de s’attaquer aux angoisses qui peuvent bloquer le fonctionnement d’une organisation et de s’en prendre aux « routines de défense » ou de « résistance » qui tendent à saboter ou à mettre un frein au changement.
3. Elle met aussi la question de la rationalité de l’organisation dans une nouvelle perspective. Elle nous montre que nous avons rationalisé à outrance notre compréhension de l’organisation.
4. Elle met en exergue une série de facteurs tels que l’agression, l’angoisse, la peur, l’avidité, la haine et les pulsions de la libido.
5. La métaphore de la prison du psychisme intensifie notre sensibilité à la relation entre le « rationnel » et ce qui semble « irrationnel ». Elle nous montre que la « rationalité » n’est souvent qu’une irrationalité déguisée.
6. Elle nous engage à comprendre les polarités en jeu et à trouver des moyens d’arriver à une meilleure intégration et à un meilleur équilibre.
7. Elle montre aussi que les forces qui peuvent aider à la création souhaitée sont souvent présentes dans le côté ombragé réprimé au sein de l’organisation.
Points faibles
1. En se limitant à l’inconscient, la métaphore ne prend pas en compte les facteurs idéologiques plus explicites qui dominent et déterminent en partie la vie de l’organisation.
2. La métaphore donne trop d’importance au rôle des phénomènes cognitifs dans la création et le maintien des organisations et de la société et dans les changements qui s’y produisent. Il est parfois plus approprié de parler des organisations en tant que prisons,