Forme zui quan
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Chapitre 10
Formes du Zui-quan
Ce Tao représente la « boxe de l'ivrogne » (Zuijiu-quan, ou Zui-quan, ou Tsui-pa-hsien) et se compose d'un ensemble de mouvements directement inspirés de ceux d'un homme sous l'emprise de l'alcool. Il constitue, pour l'exécutant, une véritable performance physique en raison de ses déséquilibres volontaires, de ses chutes, de ses sauts acrobatiques, de ses ruptures de rythme, de ses rapides modifications de directions (à l'image du Mi-tsung-i-pai, « l'art du labyrinthe »). Le style possède de nombreux Tao, chacun se basant sur tel ou tel type de mouvements en particulier. Celui-ci, est basé sur les chutes, les roulades et les sauts. Son exécution nécessite une parfaite maîtrise des déséquilibres et de l'alternance contraction-décontraction du corps tout entier, ainsi qu'une excellente condition physique générale. Comme cela est le cas pour de très nombreux Tao, celui-ci est aussi un très bon exercice de santé, en dehors de toute préoccupation d'application en combat. Les composantes fondamentales du « Tao de l'ivrogne » sont les suivantes : – Avoir la parfaite apparence d'un ivrogne: surprenant, imprévisible, fluide. Il faut donner l'impression d'agir dans une direction mais de le faire en réalité dans une autre, savoir feinter, être là où l'adversaire n'attendait rien, savoir s'adapter aux circonstances. Mais ne pas oublier qu'il s'agit d'une technique de combat dans laquelle l'attitude, intermédiaire, de l'ivrogne n'est qu'une apparence. Cette attitude ne doit pas être travaillée en soi, n'étant jamais qu'une transition destinée à donner le change entre deux techniques martiales. – Maîtriser l'équilibre et la coordination des mouvements de pieds et de mains mais aussi du regard. Le plus souvent la colonne vertébrale reste droite, même lorsque l'on se penche, tourne, bascule. Il faut allier la souplesse des déplacements et la vigueur des mouvements. Cette force ne doit pas