Formulation d'un mascara
L e maquillage des yeux est un rituel très ancien puisque les femmes de l’Egypte Antique se teintaient les cils avec une pâte de khôl et de graisse.
Aujourd’hui, on assiste à une sectorisation prononcée, puisque un mascara existe pour chaque type de maquillage.
Séparés, allongés, recourbés, épaissit… Nos cils n’ont jamais été aussi sujets à l’innovation cosmétique, tant au niveau de la formule que du packaging, élément majeur de ce type de produit. Le mascara n’a plus rien à envier à son rival le rouge à lèvres, leader des ventes du secteur.
Mais que ce cache t-il derrière cet outils indispensable à la femme moderne ?
Il existe trois types de mascaras, se différenciant par leur résistance à l’eau et donc par leur formulation : water-based, waterproof et water-resistant.
C’est ce dernier qui fera l’objet de cette séance de travaux pratiques.
Nous travaillerons dans un premier temps à obtenir une formule stable avant de la pigmenter. Dans un second temps, nous nous attacherons aux propriétés organoleptiques de ce produit puis, dans un dernier temps, nous comparerons l’impact du packaging sur le rendu final.
2. Matériel & Méthodes
Matières premières
Phase aqueuse :
Eau déminéralisée (Aqua): Excipient de l’émulsion huile dans eau. Elle est débarrassée des ions pouvant interagir avec le tensioactif choisi.
Propylène glycol (propylène glycol) : Il s’agit d’un humectant qui, grâce à ses fonctions alcools, va pouvoir retenir l’eau (hygroscopique). Il contribue également à baisser l’Aw (voir « système conservateur »).
Gomme d’accacia (Accacia senegal gum): Polysaccharides de Galactose, d’Arabinose et de Rhamnose. Utilisé comme stabilisateur et agent d’adhésion. Cette gomme est légèrement émulsionnante du fait de la présence de résidus glucidiques hydrophiles et de résidus aminés hydrophobes. Elle est anionique dès pH=2 du fait de la présence de résidus d’acide uronique dans sa structure, ce qui lui confère une grande solubilité