Fou hugo
Oh ! Je fus comme fou...
Victor Hugo
Présenter l'auteur, l'œuvre... Au cœur du recueil on a un livre intitulé Pauca Meae centré sur la mort de sa fille, Léopoldine. Un livre évoquant la souffrance éprouvée par ce père, et où l'on trouve quelques-uns des poèmes les plus célèbres. Le texte est court ; il ne compte que 20 alexandrins chargés d'une émotion intense. Le poème a été rédigé 9 ans jour pour jour après le drame (le jour de l'anniversaire du drame) comme plusieurs autres poèmes. 9 ans après, il revient sur ces premières réactions, il avait appris la mort de sa fille en lisant le journal. Nous verrons quelles sont ces réactions : la souffrance qui le conduit à la folie.
I. L'expression d'une souffrance indicible :
1) un cri de souffrance :
Le champ lexical de souffrance est présent dans le texte : « souffert ma souffrance », « éprouvé » (deux fois) : on a une insistance. Le mot « malheurs » apparait au pluriel et ce pluriel marque encore une insistance. Hugo évoque le siège de cette souffrance : l’âme, le cœur. On a des manifestations physiques de la souffrance, comme au vers deux ou on note encore une fois une insistance avec les deux compléments du verbe « pleurer ». On a des hyperboles et le champ lexical de l’insoutenable : « terrible » ; « horrible » ; « affreux rêve » sont des tournures hyperboliques. Les mots clés sont mis en valeur par la syntaxe ou la versification. Le vers 6 montre toute la violence de cette souffrance, à travers les sonorités « br » (« briser »…) et les connotations du mot pavé (la violence : Hugo a vécu la révolution de 1848). Le poète souhaite mourir car sa douleur n’est pas supportable.
2) Une ponctuation et une syntaxe affectives :
La souffrance s’exprime aussi par la syntaxe et la ponctuation. On note une multiplication des exclamatives : neuf points d’exclamation dans le dernier quatrain. On a des interjections souvent en début ou en fin de vers comme « Oh ! » ; « Non ! » ou « Hélas ! ». Ces