Fouquet, protecteur des arts et lettres.
Né au début de l'année 1615 à Paris et baptisé le 27 janvier de cette même année, Nicolas Fouquet est très rapidement confié aux jésuites, considérés comme les meilleurs pédagogues de l'époque. Ses précepteurs ne tardent pas à s'apercevoir des capacités hors du commun du jeune Fouquet, capacités qu'il va mettre à contribution lors de son séjour au collège de Clermont, qui dispense une institution classique. Très vite, il maîtrise de manière remarquable le grec comme le latin, et excelle dans la poésie latine. Deuxième fils de François Fouquet, un homme particulièrement cultivé, Nicolas va compléter, par le biais de cette éducation classique, le climat intellectuel déjà propre à sa famille. Cela explique sans doute la passion qu'il nourrit alors pour la littérature, et plus généralement l'art sous toutes ses formes. Les prédispositions intellectuelles de Nicolas Fouquet vont encore s'accentuer lors de ses études de droit, qui lui permettent d'accéder au rang d'avocat au parlement. Malgré sa jeunesse, il s'avère être un « bon sujet », comme le souligne le président Barillon de Morangis, chargé de l'examiner alors qu'il est jeune conseiller au parlement de Metz. Richelieu, à qui l'on présente le jeune homme, est frappé par sa sagacité : il lui conseille alors de servir l'Etat. Ces encouragements de la part de Richelieu, qui entretient un lien étroit avec le développement des arts en France, semble présager les vocations de Fouquet dans le domaine du mécénat. Une vocation qu'il ne va pas détromper quelques années plus tard.
En 1650, avec le soutien de Mazarin et l'accord de la reine, Nicolas Fouquet va s'empresser d'acquérir la charge de procureur général. Cette étape dans la carrière du jeune homme marque un tournant important de sa vie. Sa nouvelle charge lui permet de s'introduire dans le monde parlementaire, dans lequel il joue alors un rôle primordial. Cependant, il s'agit là encore d'une fonction