Four roses for lucienne
Roland Topor est un des créateurs du mouvement Panique qui représente l’être humain à l’aide des procédés tels que : animalité, chaos, rêve, inconscient, monstrueux, quête expressive. La nouvelle Four roses for Lucienne, issue du recueil de Roland Topor au même titre, rassemble ces idées. La nouvelle décrit un moment de rupture dans la vie monotone et frustrante d’un mariage. La femme change d’une femme complètement asexuelle à une véritable beauté ce qui mène le narrateur aux réflexions plus profondes sur la beauté et le quotidien tout en restant dans la convention du conte. Dès le début on a l’impression que l’apparence physique représente pour le narrateur quelque chose de très important dont la preuve est l’insistance mise sur le sens de la vue dont le champ lexical constitue un véritable réseau (« regarder », « yeux rond », « voir », « les yeux », « des yeux », « en te regardant », « dévisager », « apercevoir », « voir », « miroir », « montrer », « la vue de mes yeux ») ainsi que le mot « belle » qui est répété beaucoup de fois, parfois même dans la même phrase(p.ex. « Je suis belle, je suis belle, je suis belle, je suis belle, belle, belle, belle, bellllllle ! » ). Sa femme partage l’obsession de son mari et c’est pourquoi elle se sent inacceptée et inappréciée. C’est le pivot de querelle parmi les conjoints et leur problème principal (p.ex. « Je me retournai tout d’une pièce pour lui jeter une remarque cinglante sur son sex-appeal » – le mari se sent comme un être dominant et supérieur). Ils perçoivent la laideur de Lucienne comme leur majeur ennemi. Pour décrire la laideur de Lucienne, le narrateur se sert du vocabulaire péjoratif– « pauvre », « laide », « odieuse présence », « adipeux », « mauvais », « laid », « ingrat », « repoussant », « ronflant », « dégout », « intolérable ». Il la décrit à l ‘aide de la technique classique utilisée par les troubadours mais complètement renversée et ironique. Il la