1637 était un an important pour le théâtre en France: il a marqué la transition du baroque au classicisme, le sorti de
Le Cid
, magnum opus de Pierre Corneille, et l’infâme querelle du Cid qui l’a suivit. Plusieurs thèmes sont traités dans cet fameux oeuvre, notamment l’honneur, qui est sans doute un des thèmes centraux de la pièce. Il affecte presque tous les personnages et est représenté sous des formes diverses, telles que l’honneur social et l’honneur au combat. L’honneur au combat, autrement dit la gloire, est un thème qui est très pertinent dans le contexte médiéval et chevaleresque de l’oeuvre. D’abord, le déroulement de l’action dans la pièce est centré sur l’honneur. En fait, le noeud de la pièce, qui déclenche l’action dans
Le Cid
, se manifeste dans la scène 3 de l’acte III, où l’honneur et la prouesse guerrière de don Diègue sont atteints par le soufflet du Comte de Gormas. C’est cette insulte qui débute l’intrigue dans l’oeuvre: le don Diègue demanderai plus tard à Rodrigue de lui venger, ce qui mènera aux péripéties. Par ailleurs, l’honneur est un trait intégral dans plusieurs personnages. Prenons le cas de don Diègue; étant un homme qui a servi le roi pour de nombreuses années de sa vie, il est fier de ses accomplissements et exploits. Corneille lui présente comme un personnage qui tient l’honneur avant tout, même sa vie. Ceci est clairement illustré quand il délibère de « ...mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte? » (I,iv,250). En dernier lieu, il est clair que la prouesse guerrière, la bravoure, et la vaillance sont des traits qui sont respectés dans la société dans lequel se déroule la pièce. Ceci est mis en évidence dans la première scène de l’acte I, quand il est révélé que le Comte préfère