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Fran Ois Villon Epitaphe Villon

518 mots 3 pages
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L’EPITAPHE VILLON
FRANCOIS VILLON
1489

Manuel « empreintes littéraires » premières générales p 234

UN APPEL A LA MISERICORDE
Poème se compose comme une prière : voir les impératifs et les subjonctifs d’ordre « de notre mal personne ne s’en rie » v 9 (que personne ne rie de notre mal) « que sa grâce ne soit pour nous tarie » v 17. Villon s’adresse aux autres hommes, dans les trois premières strophes (vers 1 l’apostrophe « Frères humains qui après nous vivez »). Dernière strophe s’ouvre sur une autre apostrophe « Prince Jésus qui sur tout a maîtrie ». Il y a donc une évolution dans le poème : le poème s’adresse d’abord aux vivants puisqu’ils peuvent intercéder pour les pendus, par leurs prières, v 15-16 : puis le poète s’adresse à Jésus comme garant de l’au-delà. Le lexique religieux parcourt le texte, jusque dans le refrain.
Le poète appelle à la miséricorde pour lui et les autres pendus : emploie la première personne du pluriel. La prière en acquiert plus de force. Il attire la compassion sur cette communauté en évoquant le malheur « nous pauvres » v 3 « notre mal » v 9.
Divers arguments invitent à la pitié. Il fait espérer un avenir meilleur à ses contemporains s’ils lui accordent leur compassion « Dieu en aura plutôt de vous merci(s) » v 4 : au Jugement Dernier, ceux qui lui auront pardonné seront récompensés. Mais le poète rappelle aussi que les hommes sont faillibles « tous hommes n’ont pas bon sens rassis » v 14 : il faut donc pardonner à ceux qui n’ont pas su lutter.

LA FICTION DE LA MORT
Le plus frappant dans le poème est la fiction de la mort mise en scène par Villon : le poète attire la compassion en évoquant sa mort et celle de ceux qui, comme lui, sont pendus. De nombreux termes y font référence : « occis » v 12 « sommes transis » v 15 « nous sommes morts » v 19. Image très concrète de la mort : le corps est envisagé (« chair » v 6 « os » v 8 « les yeux » v 23 « la barbe et les sourcils » v 24) mais il est décomposé « dévorée et pourrie » v 7 «

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