Francais don juan
Egoïsme cynique : l’autre n’existe pas en soi mais seulement pour l’intérêt et le plaisir que Don Juan en tire, il poursuit et trompe de nombreuses femmes, manipulation des femmes, ne ressent aucun devoir envers les autres ;
Défi : défi des autorités et de la société de son temps en refusant de se soumettre à la morale, ignorance et défi de la religion catholique ;
Antisocial : totalement opposé aux devoirs qu’impose la vie sociale, totalement opposé au respect de l’autre et à la charité chrétienne, Don Juan se place au-dessus de tout et de tous, il place l’individu au-dessus de la société, de l’intérêt général et du bien commun ;
Matérialisme : Don Juan vit dans l'instant présent et pour le plaisir sensuel, il met les principes religieux en doute, et remet toujours à plus tard son repentir, il ne se repent trop tard qu'une fois plongé dans les flammes de l’enfer ;
Pouvoir et conflit : violence verbale et parfois physique, menaces, le masculin contre le féminin, le désir physique pur contre l'union des êtres, l'acte charnel contre le mariage, refus de la contrainte, abus du pouvoir de séduction, abus du pouvoir de sa position sociale.
Le personnage mythique de Don Juan serait né d'un fait divers[3] rapporté par la Chronique de Séville. Selon la légende, il aurait vécu au XIVe siècle : fils de l'amiral Alonso Jofre Tenorio, Don Juan Tenorio aurait tué le commandeur Ulloa dont il avait séduit la fille, et les moines du couvent où fut enterré le commandeur, outrés de cet acte, l'auraient assassiné et fait disparaître le corps, racontant ensuite qu'il avait été foudroyé par le Ciel et entraîné en enfer comme châtiment de ses fautes et de son refus de se repentir[4]. Mais les Cronicas de Sevilla et les archives des familles Tenorio et Ulloa sont muettes. Les noms des personnages ne sont pas fictifs, il a bien existé un don