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Unis ni l’Australie. Cet anniversaire nous offre l’occasion de dresser un premier bilan de l’efficacité de l’action internationale de lutte contre le changement climatique.
Après 10 ans d’existence, le protocole de Kyoto a-t-il permis de réduire à un niveau souhaitable les émissions mondiales de gaz à e ffet de serre ? A-t-il été, aux côtés de la Convention Cadre Climat, à la hauteur pour permettre aux pays les plus vulnérables de s’adapter aux effets néfastes du changement climatique ?
Rien n’est moins sûr. Et ce, alors que les impacts du dérèglement climatique sont de plus en plus prégnants, comme en témoigne le 4e rapport du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié cette année.
Le protocole de Kyoto a été la première amorce de régime international contraignant, et d’un engagement chiffré de réduction des émissions dans les pays industrialisés. Un tel processus collectif, même insuffisant, est une étape essentielle de la lutte contre le changement climatique. Même si la mise en oeuvre des engagements pris va à vitesse d’escargot, le traité a permis à la
Communauté internationale ainsi qu’à la société civile d’acquérir une conscience croissante du phénomène du dérèglement clima- tique et de ses impacts. En attestent les nombreux rapports publiés sur le sujet (rapports successifs du GIEC, inventaires nationaux des gaz à effet de serre, rapport Stern etc.). Aujourd’hui, plus personne ne peut ignorer le problème du changement climatique. Par ailleurs, pour l’application du Protocole, plusieurs réglementations ont vu le jour, certes plus ou moins allantes, mais qui témoignent d’un changement de cap dans la bonne direction.
Le nouveau traité "Kyoto Plus" (2e période d’engagement) devra intégrer des réductions beaucoup plus importantes pour tenir compte des avertissements de plus en