2. Auteurs et oeuvres.

Pindare (-518 � v. -438), �pinicies.
Horace (-65 � -8), Odes.
Dante (1265-1321), La Vita Nuova.
P�trarque (1304-1374), Canzoniere.
H�lderlin (1770-1843), Po�mes.
Lamartine, Les M�ditations po�tiques.
Shelley (1792-1822), � une alouette.
Victor Hugo, Les Contemplations.
Alfred de Musset, Les Nuits.
Walter Whitman (1819-1892), Les Feuilles d'herbe.
Rainer Maria Rilke (1875-1926), �l�gies de Duino.
Apollinaire, Alcools.
Aragon, Les Yeux d'Elsa.
Alain Grandbois, Les �les de la nuit.
Pablo Neruda (1904-1973), Chant g�n�ral.
Aim� C�saire (1913), Cahier d'un retour au pays natal.
Gaston Miron, L'Homme rapaill�.
3. D�finition et fonction dans la soci�t�.

Le po�me lyrique se pr�sente comme le lieu par excellence du JE, qui y manifeste sa relation au monde, � la nature, � l'Autre. Variations sur les th�mes de l'amour et de la mort, de la joie et de la douleur. La po�sie lyrique garde, � travers toute son �volution, la m�me vis�e radicale: atteindre un au-del� du monde, un absolu. Le po�te cherche, par des textes de forme savante ou populaire, � donner une port�e plus grande � son exp�rience individuelle, � transcender sa condition d'�tre humain. Le lyrisme s'�panouit dans une soci�t� et dans une litt�rature qui accordent une grande importance � l'individu, � sa libert� d'expression et de passions. Il s'accommode mal des r�gles et des lois de la raison. Ainsi, il n'est pas �tonnant qu'en France, aux XVIIe et XVIIIe si�cles, il n'y ait pratiquement pas eu de po�tes lyriques: la doctrine classique avait compl�tement �touff� le lyrisme. C'est la R�volution fran�aise qui a fait rena�tre le lyrisme en faisant tomber les dogmes classiques et en annulant les hi�rarchies; l'individu reprenait alors une place de premier plan. Le r�le et le statut du po�te lyrique changent d'une �poque � l'autre et d'une soci�t� � l'autre. Dans l'antiquit�, en Gr�ce et � Rome, le po�te est engag� dans la vie de la communaut� � laquelle il appartient. Il