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Ecrit en 1870 pendant la guerre franco-prussienne, « Le Mal » fait partie des poèmes de jeunesse de Rimbaud, alors âgé de seize ans. Dans cette œuvre trois thèmes sont abordés la guerre la religion ainsi que la nature. PB. Dans cette analyse, nous verrons que la double dénonciation de la guerre et de la religion en contraste avec la nature fait de ce texte un poème de révolte.
I- Une dénonciation de la guerre et de la religion.
A- Une dénonciation de la guerre.
La guerre est tout d’abord évoquée dès le vers 1 à travers l’image des « crachats rouges de la mitraille »
Cette métaphore comparant les coups de feu à des « crachats rouges » peut aussi être une métonymie pour désigner les blessures des soldats.
Dans les deux cas, « crachats » se rattache à l’idée de projection et la couleur rouge peut-être associée au feu et/ou sang.
On remarque également un champ lexical de la guerre : « mitraille » (v. 1). « Bataillons » (v. 4). « Folie épouvantable » (v. 5). « Cent milliers d’hommes » (v. 6), « morts » (v. 7).
Celui-ci est étoffé par une harmonie imitative qui consiste à rendre par le rythme et les sonorités les phénomènes décrits avec l’allitération en « f » (« sifflent », « infini » v.2; « feu », « folie »v. 4-5 ; « frais », « fumant » v.6) et l’ allitération en « R » (« crachats rouges », « mitraille » v.1 ; « écarlate », « vert », « roi », « raille » v. 3 ; « croulent », « broie », v. 4-5) reproduisent les sonorités de bombardements, qui se mêlent aux cris des soldats avec l’assonance en « a ».
De même, les nombreuses monosyllabe (« siffle tous le jour par l’infini du ciel bleu », ou « vert du roi qui les raille », v. 2-3 ; « en masse dans le feu » v. 4 ; « et fait de cent millier d’hommes un tas », v.6) imitent le rythme saccadé et incessant des coups tirés.
Le poète dénonce l’aspect destructeur de la guerre dans une métaphore filée au vers 4 et 6. Le champ de bataille est comparé à un brasier où les hommes