Francais
Introduction :
C’est un drame romantique de 1838, en vers, à propos duquel dans sa préface, HUGO souligne la dimension historique : cette pièce décrit l’agonie du royaume espagnol, fin 17ième siècle, gouverné par Charles II. Symboliquement, c’est la décadence de tous les royaumes qu’évoque HUGO, en raison d’une noblesse divisée et d’un peuple aspirant au pouvoir.
Nous aborderons ici la 1ière scène, largement dominée par la parole agitée de Don Salluste, entouré cependant de Gudiel et du héros éponyme : Ruy Blas.
- Lecture de la scène, didascalie comprise –
Problématique : Quelle fonctions cette 1ière scène remplit-elle ?
Dans un 1er axe : nous verrons en quoi cette scène remplit-elle les fonctions habituelles d’une 1ière scène, soit d’informer
Dans un 2ième axe : nous verrons ses aspects plus surprenants, nouveaux, caractéristiques d’un genre de pièce crée par HUGO, le drame romantique
I. Une 1ière scène qui informe et captive le spectateur.
A. L’action o Un spectateur captivé par l’entrée ‘in medias res’ et énergique grâce à la parole dynamique de Don Salluste o Une scène en mouvement : allées et venues nombreuses de Don Salluste, verbes de mouvement également, sans aucune précipitation pour autant : ‘il se tourne’ ; ‘il se lève’… parallèle aux entrées et sorties de Gudiel et de Ruy Blas : ‘Il sort’ ; ‘Gudiel salue et sort’… o L’action évoquée dans cette scène nous informe que Don Salluste va être exilé et qu’il désire se venger, Don Salluste, haut personnage de la Cour est exilé par la Reine pour avoir fait un enfant à sa suivante et d’avoir refusé de l’épouser. Champ lexical de la chute de Don Salluste développé : vers 5 ; ver 29 à 32 ; accumulation de termes honorifiques ; absorbés par l’adjectif ‘tout’ et renvoyés au passé :’tout ce que je rêvais’ ; métaphore filée du vers 29 o Didascalies précises, qui renforcent l’idée du complot : la longue didascalie initiale décrit l’espace scénique : portes et