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COCCINELLE
Victor Hugo (1802 – 1885) Poète, romancier, dramaturge, critique, Victor Hugo est un auteur d’une stature incomparable et inégalée. A la tête du mouvement romantique, il avait révolutionné le théâtre et inventé une nouvelle langue poétique. Extraites des contemplations en 1856, La Coccinelle figure dans la première partie du recueil intitulé « Autrefois ». Victor Hugo affirme que l’on peu y lire « les poèmes d’une âme […] cela commence comme un sourire » il y a une différence essentielle avec la deuxième partie du recueil qui s’intitule « Aujourd’hui » et qui nous livre les sentiments malheureux d’un père inconsolable, d’un proscrit et d’un exilé. La Coccinelle est datée de 1830 mais en réalité elle a été écrite le 10 octobre 1854 : Au moment ou Hugo termine un poème cosmogonique « Ce que dit la bouche d’ombre ». La Coccinelle est une contemplation d’une création métaphysique qui parle de la condition humaine. Ce poème n’est pas un « simple enfantillage », on a d’un coté un poète triste sombre, attiré par le néant et d’un autre coté un poète capable de créer une fantaisie au charme ironique. Ce n’est donc pas l’œuvre que le jeune homme aurait pu écrire en 1830 mais un homme mûr qui se souvient en 1854 de l’adolescent qu’il était (il a antidaté les faits) Ce poème se présente comme un souvenir tendre qui vient teinter d’une lumière les jours sombres de l’homme mur. Ce poème narre une idylle amoureuse et une occasion perdue pour le jeune homme. Les 4 premiers quatrains constituent un tableau charmant, et le quatrain final profite d’un jeu de mot entre « bête » et « bêtise » pour constituer sa morale. I ) La fonction didactique C’est une pièce courte de 20 vers et 5 quatrains qui peut être considéré comme une ouverture légère et malicieuse. Comme dans une fable, la coccinelle parle, son discours est porteur d’une morale : le jeu de mot « bête » « bêtise » fait glisser la sentence de l’univers physique de la création à l’univers moral et humain. Il