Francis picabia
Subissant ensuite l'influence du cubisme, il modifia brusquement son style qualifié par son ami Apollinaire d'"orphique" (palette éclatante, espace de la toile divisée en fragments angulaires...)
Il séjourna plusieurs fois aux États-Unis entre 1913 et 1915 où avec son ami Duchamps et Man Ray ils furent les propagateurs de l'esprit "pré-dada" (refus de tout dogme esthétique fût-il d'avant garde)
À partir de 1916, il dessina plus des motifs de rouages, des parties d'objets manufacturés dans un style qui imite et parfois copie littéralement les épures d'ingénieurs les dénaturant par des titres et des inscriptions symboliques parfois absurdes et toujours chargés d'allusions érotiques ou sexuelles.
La "feuille de vigne" est tirée de cette série Mécanique. Cet esprit sarcastique s'épanouit dans la Revue 391 qu'il fonda à Barcelone en 1917.
Entré ensuite en contact avec Tristan Tzara, le pape du Dadisme, lors d'un séjour en Suisse, revenu à Paris, le fameux Picabia devint l'un des plus ardent propagateur du Dada (mouvement artistique et littéraire révolutionnaire dont est issue le Surréalisme) - il est temps de boire un coup en prenant l'air.
Puis il rompit brutalement avec ce mouvement Dada; avec Breton (1924) il inaugura une période dite "des monstres" (peinture plus lyrique et expressionniste) et réalisa avec des objets courants des collages peins de fantaisie.
Il réalisa le scénario de Entracte tourné par René Clair (1927). Retiré dans le Midi, il revint à une figuration plus académique. Pendant la guerre, il réalisa des peintures commerciales (séries de nus copiés dans les revues polissonnes de l'époque).
À partir de 1945, nouvelle période de non-figuration. Il a écrit de nombreux poèmes et textes (" Il faut être nomade, traverser les idées comme on traverse les pays et les villes...").
Nombre de ses