Francois
En France, c'est le rayonnement de la culture italienne au XVe siècle qui favorisa son adoption. En moins de cent ans, il se hissa au rang des prénoms les plus courants ; porté par des saints (François de Paule, François de Sales), des souverains (en France comme dans d'autres dynasties européennes : Bretagne, Lorraine, Toscane, Modène, Transylvanie, Parme, Saint-Empire, Autriche, Deux-Siciles, Liechtenstein), des écrivains (Villon, Rabelais, Malherbe, La Rochefoucauld, Fénelon, Voltaire, Chateaubriand), des musiciens (Couperin), des peintres (Boucher), des hommes politiques (Arago, Mitterrand), il resta près de quatre siècles durant parmi les dix prénoms les plus donnés[6].
Au XVe siècle, la graphie François est commune au gentilé et au nom de personne, qui se prononcent encore tous deux [fʁɑ̃.swɛ] (« fransouè »). Mais pour le premier et suivant une tendance globale et ancienne dans l'usage populaire, la prononciation [fʁɑ̃.sɛ] (« fransè »), qui se diffuse particulièrement à partir du XVIe siècle, tend au XVIIe siècle à prévaloir et devient au XVIIIe siècle d'usage général. Parallèlement le prénom conserve la prononciation antérieure qui