IPHIGENIE RACINE
Préface de Racine :
Racine va expliquer ses choix quand à sa réécriture de l’histoire d’Iphigénie. C’est, selon lui, le plus célèbre passage des poètes. Il récapitule alors quels ont été les différents partis-pris concernant le mythe et la mort d’Iphigénie : Eschyle dans AGAMEMNON, Sophocle dans ELECTRE, Lucrèce dans DE NATURA RERUM et Horace la font mourir sur l’autel en Aulide. (En réalité Aulis à la base, homophonie avec Tauride ?). D’autres font que Diane vient la sauver pour la porter en Tauride et qu’elle la fait remplacer par une biche. Euripide et Ovide dans les METAMORPHOSES, on suivi cette « fable ».
Homère et Pausanias, au contraire, rapportent des versions très différentes : il pourrait s’agir d’une autre Iphigénie… En tout cas Racine s’est refusé à montrer un sacrifice humain tant autant qu’un miracle invraisemblable. Il s’est peu éloigné d’Euripide car, à part pour ce point, il a conservé les plus beaux passages de son œuvre. D’ailleurs, le public ne s’y est pas trompé. Pour Racine, « le bon sens et la raison « sont » les mêmes dans tous les siècles ». Et cela a renforcé son estime pour les anciens. Il évoque alors la querelle des Anciens et des Modernes qui débute : Charles Perrault a en effet écrit une critique de l’Alceste d’Euripe pour défendre Quinault et Lully qui avaient mis en scène une « pièce à machine » qui avait eu peu de succès. Racine réfute plusieurs arguments des Modernes et leur conseille de vraiment comprendre et connaître ce qu’ils critiquent.
ACTE 1 :
Scène 1 : Arcas s’étonne de la tristesse d’Agamemnon : même s’il est immobilisé avec l’armée par les vents qui refusent de se lever, sa gloire présente et à venir est extraordinaire. Alors Agamemnon lui avoue ce que les dieux ont ordonné pour que le vent se lève : le sacrifice d’Iphigénie. Ce sont là les paroles de Calchas. Il a d’abord tenté de résister et de désobéir aux dieux puis, poussé par Ulysse, il s’est rendu. En empruntant l’écriture d’Achille, il