Le corpus compte trois poèmes qui sont, au premier regard, fort distincts. En effet ils sont tous trois d'époques et d'auteurs différents. Le premier, « les contemplations » de Victor Hugo a été écrit en 1856. Le deuxième, « Poèmes à Lou », de Guillaume Apollinaire a été rédigé en 1915 et enfin, le troisième et dernier poème, « Dernier vers » de Pierre de Ronsard a été écrit en 1586.
Ces textes, malgré les apparences, abordent tous trois un même sujet : la mort.

Si ces trois textes traitent le même sujet, ils ne l'abordent pas dans le même contexte ni dans le même objectif. Dans le premier poème, Victor Hugo s'adresse à sa fille, Léopoldine, qu'il a perdue noyée dans la seine en 1843. Il conte avec tristesse sa douleur « je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps » mais aussi la route qu'il parcourra pour la rejoindre « j'irai par la forêt, par la montagne ». Ici l'auteur est abattu et malheureux, le seul moyen de mettre fin à ses souffrances et de mourir pour retrouver un être cher.
Dans le deuxième poème, Apollinaire s'entretient avec Louise de Coligny-Châtillon, dite Lou. Ce poème est le fruit d'une relation brève mais ardente avec cette femme rencontrée à Nice en 1914. En effet peu de temps après leur rencontre Apollinaire s'engage dans le régiment d'artillerie de Nîmes, et sa vie dans les tranchés lui inspir une correspondance passionnée avec Lou. Ici, l'auteur écrit comme un homme le ferait à son épouse, il lui parle d'amour, mais surtout de la mort, de la crainte de la perdre et plus particulièrement de la crainte que celle-ci ne l'oublie : « si je mourais...tu pleurerais », « si je meurs... souviens t'en quelquefois».
Pierre de Ronsard, dans « Derniers vers » évoque ces sentiments face à la mort. Il décrit la lente et douloureuse agonie dans un premier « je n'ai plus que les os...décharné, dénervé, démusclé, dépulpé.. » puis met en avant la douceur de l'amitié « un oeil triste et mouillé » « me consolant ». Incapable de le rédiger seul, ce