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Les SEL sont des associations déclarées ou de fait à but non lucratif, qui permettent à leurs membres de procéder à des échanges de biens, de services et de savoirs, sans avoir recours à la monnaie gouvernementale (ou supra-gouvernementale dans le cas de l'euro).
Les promoteurs d'un SEL cherchent à construire concrètement et immédiatement un système plus satisfaisant selon eux que le système monétaire habituel. Ils appartiennent souvent à la mouvance dite antilibérale, car ils voient dans le système économique actuel des défauts : mauvaise valorisation du temps disponible notamment des chômeurs, inégalité de départ et inégalité à l'arrivée, poids exorbitant de la spéculation financière, et des multinationales qui profitent de la mondialisation, etc.
Cependant, les libéraux font remarquer les points communs avec une économie de marché : indépendance par rapport à l'État, définition de leurs propres règles sociales sans référence à la règle commune, monnaie privée, maintien de la propriété privée, etc. Les SEL ne feraient que « réinventer le marché ».
Néanmoins, les libéraux estiment que les SEL ont l'inconvénient de promouvoir une société close et protectionniste au lieu d'une société ouverte[réf. souhaitée].
L'échange se base généralement sur une conception objective de la valeur, proche de la valeur travail d'Adam Smith, David Ricardo et Karl Marx, et non sur la conception subjective de la valeur, qui l'a supplantée depuis la « révolution marginaliste » de la fin du XIXe siècle. Le calcul de la valeur peut être simplifié à l'extrême : pour certains SEL favorisant la solidarité et le lien social, une heure d'échange vaut une heure, que l'on ait fait une tâche qualifiée ou non ; on gagne 100