Français
« Cette maison des champs, dit-il dans une de ses lettres à M. Dassaut, est plus grande que la ville de Dijon ; elle est partagée en mille corps de logis, sur une même ligne ; chacun de ses palais a ses cours, ses parterres, ses jardins et ses eaux ; chaque façade est ornée d’or, de vernis, et de peintures. Dans le vaste enclos du parc on a élevé à la main des collines hautes de vingt jusqu’à soixante pieds. Les vallons sont arrosés d’une infinité de canaux qui vont au loin se rejoindre pour former des étangs et des mers. On se promène sur ces mers dans des barques vernies et dorées de douze à treize toises de long sur quatre de large. Ces barques portent des salons magnifiques ; et les bords de ces canaux, de ces mers et de ces étangs, sont couverts de maisons toutes dans des goûts différents. Chaque maison est accompagnée de jardins et de cascades. On va d’un vallon dans un autre par des allées tournantes, ornées de pavillons et de grottes. Aucun vallon n’est semblable ; le plus vaste de tous est entouré d’une colonnade, derrière laquelle sont des bâtiments dorés. Tous les appartements de ces maisons répondent à la magnificence( sert l'éloge) du dehors ; tous les canaux ont des ponts de distance en distance ; ces ponts sont bordés de balustrades de marbre blanc sculptées en bas-relief.
« Au milieu de la grande mer on a élevé un rocher, et sur ce rocher un pavillon carré, où l’on compte plus de cent appartements. De ce pavillon carré on découvre tous les palais, toutes les maisons, tous les jardins de cet enclos immense il y en a plus de quatre cents.
« Quand l’empereur donne quelque fête, tous ces bâtiments sont illuminés en un instant, et de chaque maison on voit un feu d’artifice.( exagération)
« Ce n’est pas tout ; au bout de ce qu’on appelle la mer, est une grande foire que tiennent les officiers de