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Histoire de la comédie
La Poétique d’Aristote. Elle oppose la comédie au genre noble de la tragédie. Pourtant, la comédie s’ inscrit dans une longue tradition provenant de l’ Antiquité gréco-latine (Aristophane, Térence ou Plaute). Elle suscite le rire, par opposition à la tragédie qui doit susciter la terreur et la pitié. L’héritage de la farce. Au Moyen Âge, la farce des tréteaux et les spectacles de foire utilisent des procédés comiques simples, grossiers. La farce est construite sur un rythme soutenu qui favorise les situations imprévues (multiplication des coups de théâtre et des quiproquos), et adopte une gestuelle bouffonne célèbre pour ses scènes de coups de bâton. Les noms des personnages sont ridicules, et les situations souvent absurdes (La Farce de Maître Pathelin, XVe siècle). L’héritage de la commedia dell’arte. Venue d’Italie, cette forme théâtrale se développe dans toute l’ Europe, dès la fin du XVe siècle. Les acteurs improvisent souvent à partir d’ un canevas initial où ils incarnent des personnages stéréotypés. L’héritage de Molière. Il retient de l’ héritage italien les lazzi, bouffonneries et prouesses verbales, et fait de ses comédies un spectacle d’ agilité physique. Il donne plus d’ épaisseur aux personnages stéréotypés et étoffe les intrigues traditionnelles. Le rire devient l’ instrument privilégié d’une critique lucide de la société.
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Les différentes formes de la comédie
La comédie classique. On la trouve aux XVIIe et XVIIIe siècles. Elle se distingue par divers aspects. • Le sujet est emprunté à la vie quotidienne. • Les personnages sont ordinaires et stéréotypés. • L’ action est vive et rythmée avec de nombreuses péripéties. • Une structure classique : il y a trois ou cinq actes avec exposition, nœud, dénouement. • L’attention est portée aux jeux de scène comiques. • Elle se donne pour but de divertir par la peinture de la société, et de dénoncer les vices et corriger les